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Platiana
Evaluation : ** Remarque : Chouette site archéologique alongé sur le haut de la colline et en cours de fouille lors de mon passage (2024).
Important site archéologique, l'acropole de Platiana, ou de l’antique Aipion (Epy homérique), est situé à 5 km du village homonyme, au sommet d'une montagne étroite tombant soudainement de tous les côtés. La localisation dans un endroit aussi haut et inaccessible est rare pour une ville grecque mais il dominait la région montagneuse de Trifylia et contrôlait la route de Pisatida à Megalopolis. L'apogée de la ville se situe à la fin de l'époque classique et hellénistique. Elle fut probablement abandonnée au IIe siècle après J.-C., car Pausanias ne la mentionne pas. Des vestiges de la ville basse étaient visibles jusqu'au début du XXe siècle. La ville était divisée en trois parties : l'acropole, ou ville haute, au sommet de la colline, la ville basse sur le versant sud de l'acropole et une troisième zone sur le versant nord. Les trois parties étaient protégées par des murs. À l'intérieur de l'enceinte se trouvent huit terrasses, aujourd'hui couvertes de vestiges architecturaux des périodes archaïque, classique, hellénistique et romaine. Les fortifications de la ville comprennent plusieurs tours et quelques portes. L'acropole proprement dite occupait la terrasse la plus haute, à l'ouest. Son mur, construit avec d'énormes titanites et un système isotonique parfait, fait le pourtour du plateau et témoigne l’importance stratégique de la ville qui était donc soumises aux menaces extérieures. Dans son ensemble, le mur est conservée en très bon état. On y trouve aussi un théâtre à flanc de rochers ainsi que des vestiges de maisons, de citernes et de sanctuaires. Le mur dans sa forme actuelle et la plupart des fondations découvertes remontent à l'époque tardive. De l'utilisation byzantine de l'Acropole, les ruines de deux églises, Panagia et Profitis Ilias (Prophète Elie), sont préservées. De la découverte d'objets en pierre lors d’opérations de déforestation au sommet et sur les pentes de la colline, on suppose que le site a également connu des phases d'habitation préhistoriques.
Non loin de là vers l'Est, se trouvent les ruines médiévales de Paléokombo, château franc élevé en 1364 par Marie de Bourbon. Notons le musée de l'acropole situé tout près du site archéologique.
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