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Ptoïon

 

Evaluation : *(/**)

Remarque : Pas été jusqu'au temple même à cause d'une météo trop chaude pour mon chien. Le site semble toutefois intéressant.

 

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Depuis Akrefnion, petit village situé sur l'emplacement de l'antique Akraephnion (restes du rempart du IVe s. av. J.-C. et église d’Agios Georgios du XIVe s.), on suivra la route de Kokkino que l'on quittera avant l'extrémité du village pour prendre à droite en direction de Moni Agias Pélagias. Au premier carrefour rencontré sur la piste, prendre à gauche, puis au second à droite. On atteindra ainsi (environ 3 km), près d'une chapelle, la fontaine de Perdiko Vrysi, au pied du mont Pélagia, l'ancien Ptôon, où se trouve le Ptoïon ou sanctuaire d'Apollon Ptoïos.

Le Ptoïon était le siège d'un ancien oracle « infaillible » prophétisant au nom du dieu local de la montagne, identifié de bonne heure avec Apollon. Les fouilles furent exécutées par l'Ecole française d'Athènes à partir de 1885. Les ruines sont en très mauvais état du fait du ruissellement d'eau très calcaire. Les découvertes effectuées sur le site sont réparties entre le Musée national (Athènes) et le Musée de Thèbes. A l'origine de l'oracle se trouvait la source située tout en haut du sanctuaire et ne doit pas être confondue avec la fontaine inférieure (ancienne Perdiko Vrysi), aujourd'hui tarie. Les ruines du sanctuaire s'étagent sur trois niveaux depuis la fontaine jusqu'à la source. On les appelle traditionnellement « les trois terrasses » bien que seule la partie supérieure mérite précisément ce nom. Sur la terrasse inférieure, une vaste citerne à six compartiments recueillait les eaux de la source supérieure et, à son tour, alimentait un établissement où l'on rendait les oracles. En haut de la citerne s'étendait la terrasse moyenne occupée par deux longs portiques parallèles que sépare une voie dallée.

La terrasse supérieure portait les édifices sacrés, c'est-à-dire un temple d'ordre dorique reconstruit au IIIe s. av. J.-C. sur les ruines d'un temple du VIIe s, un caveau de source taillé dans le roc (sans doute la source sacrée, siège de l'oracle primitif) et une esplanade avec des autels et des bases.

Sur la hauteur de Kastraki, près d'Akrefnion, on a mis au jour les soubassements d'un temple consacré à une divinité kourotrophe (porteuse d'enfant), mère du héros Ptoïos, qui pourrait être Gè-Déméter ou Gè-Europe. Au pied de ce sanctuaire s'étendait une esplanade dédiée au héros Ptoïos dont le culte semble s'être installé en cet endroit à l'aube du VIe s. av. J.-C. ou même à la fin du VIIe s. sous la protection d'Akrephnion. On y dégagea les restes de deux autels d'époques différentes et les soubassements de deux édifices dont l'un était construit en appareil polygonal ancien. On retrouva aussi 28 bases de trépieds disposées en deux rangées. Ces offrandes furent déposées entre le milieu du VIe s. av. J.-C. et la fin du troisième quart du Ve s., c'est-à-dire pendant les deux époques où Akrephnion jouit d'une relative autonomie vers 550-480 et 456-446).

Au cours des deux dernières décennies, la nécropole d'Akrephnion, se trouvant à l'Ouest de la ville, du côté de l'actuelle autoroute, a livré un très riche matériel (surtout de la céramique et des figurines en terre cuite, principalement d'époque archaïque) enterré dans des centaines de tombes. On ne voit plus rien sur le terrain, les objets étant exposés au Musée de Thèbes.