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Aphaia

 

Evaluation : ***

Remarque : Très beau site avec musée. Vaut le détour ! 4€ d'entrée en 2013.

 

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Le sanctuaire d'Aphaia : Au sommet d’une colline dominant le golfe d'Agia Marina à 11 km de la ville d'Egine, se dresse le sanctuaire consacré à l'époque historique à Athéna Aphaia, ancienne protectrice de l'île. Le temple bien conservé d'ordre dorique, est l'un des plus beaux spécimens de l'architecture du début de l'époque classique. L'intérieur, divisé par une double colonnade à deux étages, abritait la statue chryséléphantine de la déesse. Les sculptures des frontons représentaient les deux expéditions des Grecs contre Troie (d'Héraclès et d'Agamemnon), au cours desquelles s'étaient distingués les héros éginiens Télamon, Ajax, Teucros, etc. Des fragments d'un fronton plus ancien sont exposés au musée archéologique national. Outre un péribole et un propylée, le sanctuaire comprenait également un grand autel, des bassins lustraux, des maisons de prêtres, etc.

Initialement le sanctuaire était consacré au culte d'Aphaia, une déesse locale assimilée plus tard à Athéna. Les découvertes de la période préhistorique (figurines de femmes) indique la présence d’un culte à cet endroit, probablement depuis le début du IIe millénaire av. J.-C. Le sanctuaire s’est développé surtout lors de la période archaïque. Vers 480 av. J.-C. le sanctuaire a reçu sa forme actuelle. Des murs de soutènement soutenaient la terre sur laquelle le temple a été érigé ainsi que l'autel, le propylon et quelques autres bâtiments. Au milieu du IVe siècle, une seconde période de prospérité eu lieu laissant des traces de transformation de l'autel et la construction de nouveaux bâtiments au sud des temenos. Les poteries des périodes suivantes suggèrent une activité restreinte sur le site jusqu'au début du Ier siècle av. J.-C.et le déclin du sanctuaire. Au IIIe siècle ap. J.-C., des petites pièces de métal permettant de maintenir les pièces architecturales du temple ont été enlevés et, par conséquence, les parties de la superstructure se sont effondrées. En 1811, l’anglais Cockerell et l'allemand von Hallerstein enlèvent les sculptures des frontons et les transfèrent à l'étranger afin de les vendre plus tard au Roi Ludwig I de Bavière. Aujourd'hui ils sont exposés à l'Alte Glyptothek de Munich. La première fouille archéologique a commencé en 1901 puis de 1966 à 1988.

L’imposant temple a été construit en 480 av. J.-C. à la place d’un ancien bâtiment du VIe siècle av. J.-C. détruit par un incendie vers 510 av. J.-C. Il était d’ordre dorique, périptère avec 6 x 12 colonnes, en pierre de poros. Ses vestiges ont été enterrés lors de la construction de la terrasse artificielle sur laquelle repose le nouveau temple, également dorique, périptère avec 6 x 12 colonnes. Les pronaos et opisthodomes sont flanqués de deux colonnes. La cella est divisé en trois bas-côtés par deux séries de cinq colonnes doriques. Le temple mesure 13,77m sur 28,81. Toutes les surfaces poreuses du temple ont été recouvertes de stuc. À l'intérieur du temple, la statue chryséléphantine de la déesse était protégée par des balustrades. Situé au milieu de la façade du temple, une rampe de 2,90m de long a été construite, reliant le temple à l'autel situé 12m plus à l'est. Des offrandes votives ont été érigées autour du temple.

Le propylon est situé dans la partie du sud des temenos et donnait accès au sanctuaire. Ses façades nord et sud se terminaient par deux colonnes. Le mur transversal intérieur possédait une ouverture en son milieu et la salle au nord offrait trois escaliers menant à l'intérieur du sanctuaire.

Nous trouvons encore une maison pour les prêtres (au sud du sanctuaire).

 

Si on trace des lignes droites entre ce temple, le Parthénon à Athènes et le temple de Poséidon du cap Sounion, on obtient un triangle aux côtés presque égaux.