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Sites Archéologiques

 

En Crète nous trouvons des vestiges archéologiques couvrant une période allant du Néolithique à l’époque romaine et paléochrétienne. Ils suggèrent ainsi non seulement l’existence, mais la prospérité et le rayonnement, économique et culturel, ininterrompus au fil du temps de cette région géographique. Des sites et nécropoles d`époque minoenne, géométrique ou archaïque et des villes romaines ou hellénistiques ont été mis au jour. De nombreux sites ne sont pas ouverts au public. La carte d'étudiant internationale offre d'importantes réductions pour la visite des sites et musées.

 

Les fouilles en Crète.

Les fouilles ont débuté en Crète durant la deuxième moitié du XIXe siècle. En 1878, Minos Kalokairinos, un antiquaire d'Iraklio, découvre le palais de Knossos et y effectue un travail préliminaire de fouilles. En 1884, la société pour la promotion de l'éducation sous son président Iosif Hadzidakis a collaboré avec Halbherr pour fouiller la grotte d'Idaion et la grotte d'Eileithyia à Amnissos. C’est durant la même année que le "Code de Loi", texte antique important, a été découvert à Gortys.

Après l'indépendance de la Crète, des archéologues grecs et étrangers ont été autorisés à effectuer quelques fouilles fortement réussies. Arthur Evans et son équipe ont mis à jour la totalité du palais de Knossos, la "villa royale", les maisons entourant le palais, le cimetière royal à Zapher Papoura et le "tombeau royal" à Isopata, alors que St. Xanthoudides fouillait des tombeaux de la plaine de Messara et d'autres parties de la Crète. Durant les années suivantes, des découvertes ont été faites à travers toute l'île, des cimetières, villages et grottes.

La plus brillante période de fouilles s’est déroulée après la deuxième guerre mondiale quand les archéologues grecs et leurs collègues des écoles archéologiques étrangères (britanniques, italiennes, françaises) ont mis en évidence une grande richesse d’objets, représentant toutes les formes de l'art minoen pouvant donner une image cohérente de la vie durant la période minoenne. Cependant, la terre crétoise n'avait toujours pas dévoilé tous ses trésors. En 1960, le professeur N. Platon fait quelques remarquables découvertes au palais de Zakros en Crète orientale et de récentes fouilles effectuées par le professeur I. Sakellerakis dans le cimetière inviolé d’Archanes ont mis à jour de nouveau objets.

Les fouilles ont démontré que la Crète a été habitée depuis les époques antiques, créant une civilisation fascinante. Le changement constant de conquérants a influencé l'architecture locale, avec des traces des occupations arabe, vénitienne et turque tout en gardant la tradition architecturale locale. Des châteaux vénitiens et des bâtiments publics, des manoirs appartenant aux nobles, des monastères de la Renaissance, des églises byzantines et des mosquées turques, sont dispersés à travers toute l'île. Les maisons des villages de montagne sont construites en amphithéâtre sur les versants ou les sommets des collines formant de ce fait des forteresses naturelles pour protéger le village contre les pirates. La formation en amphithéâtre suit la ligne de la colline et se développe autour de l'église, la place, les cafés et les magasins. Dans la plupart des cas, les maisons sont construites denses et compactes tandis que dans d'autres cas, les maisons sont séparées. La maison urbaine se compose d'un rez-de-chaussée (katoghi), d'une mezzanine (metzao) utilisé comme bureau et d’un étage (anoghi) où vit la famille. La maison rurale crétoise est simple, construite en forme de cube avec peu d'ouvertures. Elle est confortable avec de beaux jardins et cours. La caractéristique principale est le "kamarospito" (maison voûtée) dont la voûte (kamara) divise la maison en deux parties. L'intérieur de la maison crétoise est simple dans l’ameublement et la décoration. Les seuls meubles sont les "pezoula" (lit), "portego" (siège), table, chaises et coffre, tout adapté aux besoins de la vie quotidienne.

 

Les palais minoens, que sont-ils?

L’expression fréquente exprimée par le public à propos de la Crète minoenne est celle du palais minoen. Le terme a été employé la première fois par l'archéologue britannique Sir Arthur Evans qui a fouillé le site de Knossos au début du XXe siècle. La vérité est que nous ne savons rien au sujet de la forme du gouvernement minoen crétois. Il a pu y avoir eu un prêtre-roi ou une prêtresse-reine ou un groupe de prêtres. En l'absence de données écrites, il est impossible de dire quelque chose avec certitude. Pourtant nous ne sommes pas délaissés car l'archéologie peut nous fournir quelques données au sujet de la société minoenne évasive. L'étude des vestiges archéologiques démontre que les palais avaient deux fonctions principales, économique et religieuse. La présence de nombreux équipements cultuels à travers presque tout le palais et l'abondance de fresques munies de représentations religieuses (surtout dans le palais de Knossos, les autres palais ayant laissé très peu de fresques picturales) témoignent de cette seconde fonction. Ce qui frappe c’est la connexion entre la religion et l'économie prouvé par la proximité physique entre les magasins, les ateliers et les sanctuaires. Tous les palais ont des magasins dans leur aile occidentale généralement considérée comme la zone principale de culte dans les palais. Cette connexion entre la religion et l'économie suggère que le système ait été théocratique, à savoir l'économie et la gestion étaient contrôlées par le sacerdoce. De tels systèmes étaient bien connus en Orient, en Egypte et en Mésopotamie.

 

Définition du palais minoen.

En Crète, le modèle sumérien du temple-état n’est pas totalement applicable à la société minoenne car il y a d'importantes différences. Mais elle permet d'éclaircir une façon de vivre trop difficile pour que nous la comprenions. Les similitudes entre un temple mésopotamien et un palais minoen sont flagrandes. Comme le temple mésopotamien, les palais ont des ateliers et des magasins unis. Des repas de culte sont également certifiés dans les environs des sanctuaires minoens. Du matériel de cuisine a été trouvé dans le sanctuaire méridional du palais de Malia. Une cuisine a été identifiée par Evans derrière la prétendue salle de trône du palais de Knossos. Un salle de banquet a été identifié par le prof. Platon dans le complexe du sanctuaire du palais de Zakros. Il est également intéressant de préciser que beaucoup de sanctuaires minoens souvent appelés "salle des bancs" possèdent des bancs pouvant indiquer que des repas de culte y avaient lieu. Tels sont le sanctuaire protopalatial de Faistos, la salle des bancs d’Agia Triada et la salle appelée salle du trône de Knossos. Encore plus que ces similitudes particulières, la ressemblance générale entre le temple mésopotamien et le palais minoen devrait être soumise à une étude. Tous les deux sont les centres de redistribution et de culte et tous les deux jouent un rôle fondamental dans la société.

Finalement, considérer les palais minoens comme centres de culte et de redistribution où la force d'unification était la religion, est peut-être regarder dans la bonne direction.

 

Le Labyrinthe

Si l’on se réfère aux sites prestigieux les plus voisins, à leur signification et à la cohérence de l'ensemble, il est de plus en plus reconnu que le véritable emplacement du Labyrinthe de la Mythologie n'est pas le palais de Knossos mais probablement une grotte quelque part sur le territoire de Gortyne, dans la plaine de la Messara, au sud de la Crète, et plus précisément encore à une quarantaine de kilomètres au sud-est du Mont Psiloritis (ou « Ida ») au sommet duquel Zeus aurait été caché dans une grotte pour échapper à la gloutonnerie de son père Cronos. Ces dire sont confirmé par divers écrits.

 

Sir Arthur Evans

Avec sa « restauration » du site de Knossos, même s’il a pu présenter quelques intérêts, Sir Arthur Evans est désormais reconnu comme dévastateur.