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IERAPETRA - IERAPETRA - Ierapetra

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Evaluation : */**

Remarque : Chouettes petits coins dans la ville, sinon rien d'exceptionnel.

 

 

Le comté d'Ierapetra

Le comté d'Ierapetra est un des quatre comtés de la préfecture de Lassithi. Il se compose de 16 municipalités et 55 villages. La capitale est Ierapetra, plus grande ville de la Crète méridionale et a donné son nom au comté situé entre ceux de Sitia, à l’est, de Mirabello et de Lassithi, au nord-ouest, et de Viannos, au sud-ouest. Il s'étend de la côte nord à la côte sud, couvrant la partie la plus étroite appelée "Isthmus d'Ierapetra". Cette ancienne cité romaine possède un musée de la ville et les vestiges d’une forteresse vénitienne (à Kalès) remaniée par les Turcs.

 

Historique

L'histoire de la région est liée à l'histoire de la ville d'Ierapetra elle-même. Selon Strabo, le premier colon était Kyrvas, un des Corybantes, c'est-à-dire personnage de la première mythologie, qui donna le premier nom de la ville : Kyrva. Ierapetra a crû et a vécu à travers les époques historiques jusqu'au IVème siècle av. J.-C. quand elle est devenue une ville principale et plus tard, sous les dominations romaine, vénitienne et turque, elle a joué un rôle remarquable dans l'histoire crétoise.

Comme prouvé par les fouilles archéologiques, la ville actuelle a été construite sur le site de la ville antique d'Ierapitna qui s'est épanouie lors du IIème siècle av. J.-C. Vers 300 av. J.-C. Praisos était la ville la plus puissante de Crète orientale mais Ierapytna l'a détruite en 155 av. J.-C. et est ainsi devenue la ville de Crète ayant le plus de terre sous sa souveraineté. Après l'an 66 après J.-C. et ce pendant l'âge romain, la ville a gardé son éminence et était la plus forte de la région. Elle a résisté à l'invasion romaine et était la dernière ville crétoise que le Romains ont conquise. Après s'être rendu, Ierapytna est devenu un port important dû à sa proximité avec l'Egypte. Ierapetra a maintenu son importance pendant la première période byzantine mais a été détruit par les Arabes. Au XIIIe siècle, elle est envahie et ses envahisseurs construiront la forteresse connue sous le nom de château Gerapetra et comme Castelli ou Koules par les indigènes. Ils ont été succédé plus tard par les Vénitiens qui ont achevés les travaux de fortification de la ville et ont modifiés le port. En 1647, les Turcs ont pris la ville et ont laissé des traces encore visible aujourd'hui dans la vieille ville près du port, tel que les restes d'une fontaine turque devant une mosquée abandonnée (et rénovée). Selon la légende, en 1798 Napoléon y passa la nuit lors de son voyage pour l'Egypte.

Ierapetra a réalisé une énorme croissance durant les dernières années en exportant particulièrement des primeurs et en développant depuis peu l'industrie du tourisme.

 

Production

En raison de son climat modéré, sa terre fertile et l’abondance d'eau, Ierapetra produit une grande variété de produits agricoles : huile d'olive, sultanines, caroube, amandes, bananes et d’excellents produits naturels horticoles. La ville est entourée par beaucoup de cultures d'épices et de plantations d'orangers et de citronniers dont la production est due aux nombreux jours d’ensoleillement et au climat favorable. Il y a également beaucoup de petites industries produisant des serres, des machines agricoles, des chauffe-eau solaires, des films de plastique, des canalisations et du matériel de construction.

 

Ville

Ierapetra, ville la plus au sud de l'Europe, est construite sur le site de la ville antique d'Ierapitna (nom dorique) et combine un brillant passé avec un présent de croissance économique et d'extension. C'est un centre pour le tourisme d'hiver car la température n’y tombe que rarement sous les 12 degrés et la moyenne annuelle est de 20. C’est là qu’on a le plus d’heures d’ensoleillement (+ 340 jours par an) et le moins de précipitations de toute la Grèce. C’est aussi l'endroit idéal pour ceux qui recherchent une vie nocturne intense. Le visiteur peut y trouver le petit parc municipal près de l’hôtel de ville, la pittoresque et silencieuse étroite rue "Kato Mera", vieille partie de la ville (côté fort)... Le caractère et le charme du vieux quartier ont été maintenu alors qu'il lui a été donné une nouvelle vie avec des magasins et restaurants pour touristes. Les cours fleuries, les étroites rues pavées et les églises décorent ses quartiers. Dans cette partie de la ville, chaque petit quartier a sa propre vieille église bien préservée dont chacune a sa propre histoire. D'autres monuments à visiter sont la mosquée, la fontaine ottomane, la forteresse vénitienne et la maison où Napoléon, selon la tradition, aurait passé une nuit le 26 juin 1798 alors qu'il était en route pour l’Egypte et sa campagne contreles Mameluks.

Le visiteur de la ville actuelle recherchera en vain les vestiges de la ville antique ayant dominé la totalité de la Crète orientale et qui avait des contacts politiques non seulement avec de nombreuses régions de Grèce mais également avec le Proche Orient et l'Afrique du Nord. Il ne reste rien des bâtiments publics, théâtres, maisons, réservoirs et bains et on n'a encore rien trouvé des temples et de l'enceinte sacrée consacrés aux dieux particuliers adorés par les habitants. Les archéologues ont confirmé que la Hierapytna antique était en effet située comme l’indique des textes des premiers voyageurs, dans la région maintenant connue sous le nom de Viglia ou de Poles à l'ouest de la ville moderne.

 

Fort de Kalès

Le fort de Kalès, bâti en construction pleine par les Vénitiens en 1212, a été érigé au sommet de la butte de la jetée sud du port antique. Il était encore occupé lors des dernières années du XIX° siècle et existe toujours aujourd'hui pour rappeler de temps plus difficiles pour la nation. C'était un bâtiment à quatre façades et quatre tours d’angles, avec une cour intérieure munie d’un réservoir. De vieux documents nous indique que ses salles s’étendaient sous les remparts. Il a été rénové et agrandit sous la domination turque mais aujourd'hui il nous reste malheureusement que peu de ces constructions et des salles des étages supérieurs. Il a été restauré et est utilisé aujourd’hui comme théâtre en plein air lors des festivités culturelles d'été "Kyrvia" tenues à Ierapetra chaque année pendant les mois de juillet et d'août. Ouvert de 8 à 15h (sauf le lundi), l'entrée est gratuite.

 

 

Maison de Napoléon

La maison de Napoléon est située au 9, odos Napoleon. Si on vient par la rue Samouil, au niveau de la taverne Babi's, il faut prendre une petite ruelle dallée. C'est 30m plus loin. Il s'agit d'une vieille maison vénitienne (XVIIIe siècle), de taille modeste, aux volets fermés. Il n’y a rien de très extraordinaire, pas de plaque historique et aucune indication. Personne n’y habite et elle ne se visite pas. Bien connue des habitants du quartier, elle ressemble toutes fois à une maison fantôme. C'est là que Napoléon passa une nuit à son retour de la campagne d'Egypte. Bonaparte aurait demandé une famille pour l'héberger, sans leur dire qui il était. Lorsqu'il s'est levé ce matin, il a laissé un mot disant en français : « Si vous voulez savoir qui était votre étranger, je suis Napoléon Bonaparte ». Ne restant que peu de vieilles maisons à Ierapetra, elle vaut le coup d'oeil pour avoir une idée de l'ancienne architecture de la ville.

 

Naumachie romaine

L'ancienne Ierapytna était une des villes les plus puissantes de la Crète romaine avec de grands bâtiments publics, deux théâtres, des temples et des bains. Malheureusement, peu de traces de la ville antique ont été conservées, principalement en raison des raids dévastateurs des Sarrasins en l'an 824 et de la plus récente "chasse au bulldozer" dans un souci de modernisation. L'un des points forts de la ville était la Naumachie (bataille navale), un théâtre maritime où des batailles sanglantes étaient menées par des prisonniers et des esclaves de l'Empire romain. Il s'agissait du transfert d'arènes au milieu marin. Le Naumachia a été inspiré par Jules César en 46 av. JC, et des théâtres navals similaires ont été construits dans diverses villes de l'Empire, mais seulement quelques-uns en Grèce. Le site de la Naumachia d'Ierapetra a été transformé en un lac communiquant avec la mer par un canal étroit, d'où entraient les navires. Sa forme et sa taille d'origine sont différentes de celles du lac actuel, car le Naumachia a subi de nombreux changements au cours des siècles. À côté, il y a des traces des murs byzantins de la ville détruits par les Sarrasins.

 

Musée archéologique

Le musée archéologique, dont l'entrée est payante, ne fournit pas beaucoup d'explications. Il est ouvert tous les jours de 8 à 14h sauf le lundi.

 

Quelques églises

L’église à double nef d’Afentis Christos (Jésus-Christ notre Sauveur) et Agios Charalambos est située dans le quartier de Kato Mera, près du port et de la forteresse de Kales, à l'ouest dans la région "Sarakina". C'est la plus ancienne église de la ville dont la forme actuelle résulte d'interventions successives à l’église à nef unique et au toit voûté de l'époque vénitienne, probablement construite au XIVème siècle. La nef sud d'Agios Charalambos a été ajoutée au XVIIe siècle puis, plus tard, un narthex à double dôme a été ajouté à l'ouest avant d’être agrandi vers les années 1970 pour répondre aux besoins croissants du culte. L’intérieur abrite une intéressante iconostase (templon) avec des icônes attribuées à l'iconographe Georgios Kastrofylakas, datant du début du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, les murs intérieurs ont été peints de fresques modernes. Face à l’église, il y a la tour de l'horloge.

Des documents historiques font référence au conflit entre les résidents orthodoxes et catholiques de la ville, puisque le temple était utilisé par les deux doctrines. Le différend est né lorsque le moine franciscain Paul Mudarro a décidé de prendre possession du temple au nom de l'ordre franciscain, en détruisant l'iconostase orthodoxe et en construisant une chapelle (l'actuelle nef sud). Finalement, le conflit a pris fin avec l'intervention de Francisco Morosini ; il a été proposé que la nouvelle nef ne soit utilisée que par les catholiques et l'ancienne par les deux doctrines. Suite à une vieille coutume, il y est célébré à Pâques la Résurrection et le bûcher de Judas.

 

L'église d’Agios Georgos (1856) est la plus importante de la ville. Elle a été construite sur le site d'une église plus petite dédiée au même saint, comme indiqué sur une carte de 1640. Église à trois nefs avec un dôme sur un haut tambour, elle suit les normes architecturales de l'occupation turque et rappelle Saint Titus à Iraklio. Le toit a une ossature en bois enduite de mortier et les colonnes proviennent probablement de l'ancienne église. En 1936, l'église a été agrandie vers l'est d'environ 3 m. Saint George est le saint patron d'Ierapetra.

 

Mosquée

La mosquée d'Ierapetra, assez bien conservée, a été construite dans la vieille ville (Kato Mera) à la fin du XIXe siècle, lorsque les Turcs ont conquis la ville et modifié l'église d’Agios Ioannis (Saint-Jean) à des fins religieuses. Elle est spacieuse et porte une inscription musulmane du Coran sur le linteau en marbre de l'entrée. Son minaret a été réparé vers 1953 et domine le quartier. En face de la mosquée se trouve une fontaine musulmane, également restaurée.

 

Mais aussi...

Ierapetra, c’est encore les églises de la Métamorphose du Christ (XIVème siècle), d’Agios Nikolaos, d’Agios Ioannis et de Panagitsa (de Kales) située face à la forteresse.

 

L'île inhabitée et pittoresque de Hrissi (Gaidouronissi) fait partie de la municipalité d'Ierapetra. Elle possède de petites forêts de cèdre, de tentantes plages d'or et la vieille église préservée d’Agios Nikolaos. Elle est située à seulement 8 milles du port d'Ierapetra et reliée chaque jour par bateau. Il y a une cantine, entièrement équipée par le bureau municipal du tourisme pour casser la croûte et se rafraîchir.