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KERAMOUTSI

Localiser sur carte (pop-up)

 

Evaluation : **

Remarque : Les deux églises sont fermées. On ne distingue aucune fresque dans la Panagia mais quelques-unes d'Agios Antonios par la fenêtre. Notons aussi quelques belles peintures sur les murs du village.

 

 

Le village se trouve à 15km au sud-ouest d'Iraklio et possède deux églises byzantines.

L'église de la Panagia (Notre-Dame) se trouve dans la partie ouest du village, au milieu d'une plaine et a une belle architecture avec quelques traces de vieilles fresques. À l'origine c’était un temple à nef unique décoré de fresques. Du bâtiment original survit la partie orientale (abside) avec des fresques d'art populaire du XIVe siècle. Au XVIe siècle, l'église, pour une raison inconnue, a été rénovée et transformée en un temple cruciforme avec un dôme.

L'église d'Agios Antonios est atteinte par un sentier depuis la Panagia. C'est une petite église à nef unique dont la partie supérieure a été restaurée avec du ciment. La partie inférieure subsistante porte des fresques de la domination vénitienne en mauvais état.

 

Le fort Castel Malvicino ou Malevizi est situé sur une colline près du village à un endroit nommé actuellement Kasteli Malevizi. Il occupait une excellente position dans l'intérieur des terres, offrant de superbes vues sur presque toute la province de Malevizi, qui tire son nom du château. Il était en contact visuel avec les forts de Paliokastro près de Rogdia, Temenos près de Profitis Ilias et Melissa près d'Agios Thomas. Il était au centre d'un réseau dense et bien organisé de nombreuses positions stratégiques contrôlant chaque passage à l'intérieur de l'île. Castel Malvesin a peut-être été construit par le pirate Enrico Pescatore, sous la courte occupation génoise de la Crète (1206 à 1211), alors qu'il construisit ou restaura 15 forts dans toute l'île. Le nom du fort vient probablement des machines de guerre de l'époque appelées malvicini, signifiant un mauvais voisin. Il est aussi possible que le nom de « mauvais voisin » fasse référence à la proximité des régions montagneuses, constamment au cœur des révolutions crétoises.

Sous l’occupation vénitienne de la Crète, il continua à fonctionner comme une forteresse et un point de repère pour la région. Le tremblement de terre dévastateur de 1303 a rasé le fort mais il a été reconstruit selon les nouveaux plans des ingénieurs vénitiens. Lors de la révolte de Kallergis (1363), menant à une courte autonomie de la Crète en tant que "République de Saint Titus", les hommes de Ioannis Kallergis ont assiégé la forteresse, et après avoir tué le gouverneur Nicolao Dandolo, ont pillé le fort et détruit les maisons Après la répression de la révolution, les Vénitiens considérant l'importance stratégique de la forteresse, décidèrent de la reconstruire mais en furent empêchés par les rebelles. Lors de sa visite en 1900, Joseph Gerola n'a trouvé que quelques traces d'un muret (1,25 m de large) et n'a vu qu'une tour carrée, seul vestige du fort. On discerne encore aujourd'hui un coin de l'enceinte extérieure du fort et l'endroit où se trouvait une petite tour qui était encore visible il y a quelques décennies. On pense que de prochaines fouilles et nettoyage du site révéleront les bases des bâtiments et les murs extérieurs de ce monument célèbre, mais négligé, ayant donné son nom à toute une province.